Abandonné et tombé en ruine depuis plusieurs années, l’hôtel autrefois luxueux de Miami Beach, qui a accueilli les Beatles et le président John F. Kennedy à son époque glorieuse, a implosé dimanche.
Construit en 1957 par le célèbre architecte moderne de Miami, Melvin Grossman, l’hôtel historique Deauville de 17 étages s’est effondré sur lui-même, dans un important nuage de poussière, après une série d’explosions.
L’hôtel a été le théâtre de la performance emblématique des Beatles en 1964 dans le cadre de l’émission Ed Sullivan, qui a contribué à lancer la Beatlemania aux États-Unis, et quatre chansons des Beatles ont été composées ou travaillées dans cet hôtel pendant leur séjour. Parmi les autres personnalités qui ont marqué le Deauville, citons Frank Sinatra, Sammy Davis Jr. (à une époque où les artistes noirs n’étaient pas les bienvenus à Miami Beach), ainsi que le président John F. Kennedy qui y avait pris la parole lors de la convention des jeunes démocratese en 1961. En 2008 encore, la légende du jazz Arturo Sandoval possédait l’un des rares clubs de jazz de Miami Beach, The Arturo Sandoval Jazz Club au « Deauville Beach Resort », Resort, qui a fonctionné jusqu’en mars 2008.
Suite à un incendie d’origine électrique, la propriété a été fermée en 2017 et s’est délabrée au fil du temps. Les responsables de Miami Beach et la famille propriétaire de l’hôtel se sont déchirés autour de millions de dollars d’amendes pour diverses violations du code. Une pétition pour tenter de sauver le bâtiment n’a pas eu le succès excompté et n’a atteint que 1751 signaures…
On ne sait pas ce qui va maintenant se passer avec le terrain.
Le propriétaire des Miami Dolphins, Stephen Ross, un promoteur new-yorkais milliardaire, voulait acheter la propriété et construire une tour d’hôtel et de logements en copropriété de 107 mètres de haut, mais ce projet est dans les limbes. La zone est soumise à une construction limite de hauteur de 61 mètres et une proposition de vote de la ville qui aurait permis la construction a échoué mardi.
Ross pourrait encore être intéressé par l’achat du terrain si un autre plan peut être élaboré, selon les fonctionnaires de la ville.